Maladie chronique et travail : est-ce qu’une maladie chronique est un handicap ?

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Les maladies chroniques sont de plus en plus un sujet problématique au niveau des entreprises et notamment des salariés. Il faut dire qu’outre les soucis personnels causés par la maladie, ces derniers craignent souvent que celle-ci devienne un handicap pour leur vie professionnelle. Pour mieux vous éclairer, retrouvez dans l’article suivant ce qu’il faut savoir sur le sujet de la maladie chronique et le travail.

Définition de la maladie chronique

Une maladie chronique est une maladie de longue durée, évolutive et qui peut avoir un impact sur le quotidien. À noter que ce type de maladie peut entraîner des incapacités, voire de sérieuses complications. Il s’agit de maladie qui peut toucher l’aspect physique, psychologique ou cognitif et qui requiert une prise en charge sur le long terme.

En termes de maladie chronique, voici quelques exemples des cas les plus fréquents :

  • Endométriose,
  • Obésité,
  • Cancers,
  • Insuffisance cardiaque,
  • Diabète,
  • Maladies de la thyroïde,
  • Asthme,
  • Maladie de Crohn,
  • Sclérose en plaques,
  • SIDA, etc.

Il est important de noter que les différents symptômes causés par ces pathologies peuvent avoir une influence considérable sur le quotidien des personnes malades.

Par conséquent, cela peut entraîner de l’absentéisme, des pertes d’emploi et cela prive également le patient de maintenir des habitudes sportives, qui sont pourtant bénéfiques pour la santé. Selon la maladie et le stade auquel elle évolue, elle peut être aussi source de handicaps lourds.

Maladie chronique et travail, comment ça se passe ?

Il faut savoir qu’il n’est pas toujours facile d’accepter l’annonce d’une maladie chronique. De plus, le patient doit apprendre à vivre avec et ainsi changer ses habitudes, selon ses nouveaux besoins. Dans ce genre de situation, certains patients se ruent vers différents traitements pour retrouver un semblant de vie normale. Ils prennent ainsi leur vie en main et choisissent un mode de vie qui convient à leurs besoins, dans le but de soulager les effets de la maladie et d’améliorer alors la qualité de vie, au détriment du travail.

Des fois, la maladie chronique n’a pas d’impact sur la vie professionnelle du malade. Dans d’autres cas, maladie chronique et travail ne peuvent cohabiter. La maladie peut provoquer des problèmes qui peuvent pousser à une reconversion professionnelle ou à avoir recours à une Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH).

De plus, la complexité avec ces maladies, c’est qu’il y a autant de malades que de manières de ressentir la maladie. On peut envisager de choisir le télétravail si cela est possible, pour pouvoir par exemple mettre des vêtements plus confortables en période de crise de douleur.

Certains, par contre, doivent s’absenter fréquemment à cause des douleurs ou des rendez-vous médicaux. Cela entraîne généralement un souci et un stress supplémentaire si le poste nécessite la présence permanente du salarié au quotidien.

Par ailleurs, les arrêts de travail peuvent impacter grandement l’image professionnelle des personnes touchées par les maladies chroniques. On peut comprendre l’agacement d’un employé sur les absences à répétition de la personne. Cependant, celui-ci doit comprendre que le salarié n’est aucunement responsable de sa situation et que lui-même subit une double peine en subissant à la fois la maladie, mais aussi le mécontentement de son employeur.

Maladie chronique et travail, reconnaissance du handicap

Qui peut être qualifié de travailleur en situation de handicap ?

La reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH) est destinée aux personnes qui peuvent travailler, mais qui ont des soucis à réaliser certains types d’activités professionnelles à cause de leurs problèmes de santé.

Il s’agit de dispositif que peuvent bénéficier les personnes souffrant de handicap, de maladie chronique ou de problème de santé ayant un impact sur le travail.

Les avantages de la RQTH

La RQTH vous offre la possibilité de jouir :

  • De conditions de travail aménagées selon la situation du malade (horaires, équipements…) ;
  • De formation ;
  • D’un suivi médical spécifique auprès du médecin du travail au cours d’une surveillance médicale renforcée.

Par ailleurs, l’AGEFIPH (Association Nationale de Gestion des Fonds pour l’Insertion Professionnelle des Personnes Handicapées) offre des soutiens complémentaires pour maintenir le salarié au travail :

  • Aménagement du poste de travail (téléphone adapté, fauteuil ergonomique…) ;
  • Aides techniques (fauteuil roulant, appareillage visuel…) ;
  • Aides à la mobilité (aménagement de véhicule).
Maladie chronique et travail : est-ce qu’une maladie chronique est un handicap ?

Maladie chronique et travail : comment faire ?

Il n’est pas toujours facile pour un salarié de trouver le bon équilibre entre maladie chronique et travail. C’est pourquoi il est nécessaire de suivre quelques étapes pour pouvoir travailler dans les meilleures conditions.

Prendre contact avec le médecin du travail

Un salarié n’a pas l’obligation de communiquer ses soucis de santé à son employeur, même lors d’un entretien d’embauche. Par contre, il est recommandé d’en parler au médecin du travail afin qu’il puisse préconiser les traitements et aménagements nécessaires.

Il est donc important de bien expliquer la pathologie et ses effets au quotidien pour que le médecin puisse prendre les mesures nécessaires. Vous devez aussi donner toutes les coordonnées des médecins et spécialistes qui vous ont déjà pris en charge ainsi que les documents nécessaires.

Adapter le cadre de travail

Grâce à ce rendez-vous, le médecin peut proposer un cadre de travail adapté à votre situation (horaire, aménagement ergonomique, jours de travail, etc.). En cas de mucoviscidose, il est par exemple recommandé d’établir une à deux journées de télétravail hebdomadaire pour réduire la fatigue causée par les déplacements.

Demander un temps partiel

En fonction de l’évolution de la situation, le médecin peut proposer un arrêt-maladie, un travail à temps partiel ou appuyer une demande de pension d’invalidité, si cela est nécessaire. Mais pour en bénéficier, vous devez obtenir l’accord du médecin de l’entreprise ainsi que le médecin de la Sécurité sociale. Il faut dire que c’est l’assurance maladie qui complétera le salaire la première année.

En conclusion, une maladie chronique peut constituer un handicap, mais ce n’est pas toujours le cas. Le handicap dépend de la nature et de la gravité de la pathologie. Si cette dernière affecte le travail et la capacité de la personne à exercer une activité professionnelle, elle peut être éventuellement considérée comme un handicap au sens de la loi. Cependant, comme vu précédemment, la maladie chronique peut être prise en charge, pour présenter des mesures d’adaptation, afin que la personne puisse participer à la vie professionnelle.